Mille petits riens, Jodi Picoult
Coucou mes lecteurs ! Nous nous retrouvons enfin... après une année bien chargée je vous publie aujourd'hui un article sur le dernier roman que j'ai lu, que je viens juste de terminer et qui n'est autre que Mille petits riens, écrit par Jodi Picoult ! N'hésitez pas à m'en dire des nouvelles ou à me donner votre avis si vous l'avez lu... mais en attendant, je vous souhaite une bonne lecture !
« Ruth est sage-femme depuis plus de vingt ans. C'est une employée modèle, appréciée de tous. Une mère dévouée. Au matin d'une belle journée d'octobre, Ruth est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer.
Pour Turk et Brittany, un jeune couple de suprémacistes blancs, ce devait être le plus beau moment de leur vie : celui de la naissance de leur premier enfant. Pourtant, dans quelques jours, ils repartiront de la maternité en deuil.
Kennedy est avocate à la défense publique. Le jour où elle rencontre une sage-femme noire accusée d'avoir tué le bébé d'un couple raciste, elle se dit qu'elle tient là sa première grande affaire. Mais ce n'est pas un combat gagné d'avance.
Emouvant et captivant, Mille petits riens aborde de front les questions du racisme et du vivre-ensemble dans une Amérique rongée par son histoire. Mais il montre aussi que c'est à travers les petites choses et les mains tendues qu'il est possible de trouver l'apaisement en vue d'une rédemption. »
Dès le début du roman, le lecteur est plongé dans le quotidien de Ruth, sage-femme noire, et nous présente sa profession comme sa vocation. Y sont également mis en lumière les ressentis et sentiments des professionnels en exerçant leur métier nous permettant de mieux comprendre l'état d'esprit de Ruth lorsqu'elle travaille. Néanmoins, alors qu'elle est la seule infirmière noire au sein de l'hôpital, Ruth se voit refuser l'assistance à Davis Bauer, nouveau-né et fils de Turk et Brittany Bauer, couple de suprémacistes blancs, en raison de sa couleur de peau. Malheureusement pour elle, le petit Davis décède et c'est un gouffre qui s'ouvre et dans lequel elle est jetée en étant accusée d'avoir tué le bébé.
Kennedy McQuarrie, avocate de la défense publique prend connaissance du dossier de Ruth et va finalement remuer ciel et terre pour venir en aide à cette femme qu'elle ne connaît pas et avec qui elle va nouer des liens très forts. Son objectif ? Faire prononcer l'acquittement de Ruth dans cette affaire dont l'existence n'a été provoquée que par la haine raciale dont sont animés les parents de Davis. Vous l'aurez compris, dans ce roman s'entremêlent donc des sujets délicats : le racisme et le vivre-ensemble en Amérique, marquée des années de discriminations ethniques... Néanmoins, le deuil périnatal occupe également une place fondamentale au sein de ce roman, bien que la question raciale reste le sujet principal. En effet, c'est ce deuil qui justifie cet acharnement contre Ruth suite au décès du petit Davis. Ce roman met en œuvre une polyphonie parfaitement équilibrée pour donner la parole aux différents protagonistes du roman en réponse aux différentes actions qui ont lieu, de manière à ce que leurs sentiments soient astucieusement décrits pour émouvoir le lecteur et capter son attention.
A la lecture de ce roman néanmoins, une importante ambivalence est apparue. J'ai ressenti de l'empathie pour Turk Bauer, le père de Davis, voire même de la compassion... Mais, peut-on éprouver de la compassion pour un homme animé par autant de haine ? Qui défend des idéaux qui pourtant nous semblent horripilants ? Eh bien ici, étant donné que c'est l'amour qui l'anime, l'amour d'un père vivant le pire drame que tout être humain pourrait vivre, je me suis surprise à ressentir cette compassion tout au long du roman... à tort ou à raison ? Et si toute cette animosité n'était qu'une façon de surmonter la douleur ? Si elle n'était qu'un leurre ? Voici toutes les questions que je n'ai cessé de me poser tout au long de ces 648 pages... et auxquelles j'ai eu une réponse à la fin du roman.
Au-delà d'un récit édifiant et terriblement émouvant, j'ai également découvert un autre type de lecture que je pourrais apprécier : celui décrivant des procès ! Celui de Ruth Jefferson étant décrit dans les moindres détails, j'ai dévoré les pages et j'ai appris de nombreuses choses dans ce domaine. Et vous, lisez-vous des livres dans lesquels des procès sont décrits ? Qu'ils soient réels ou fictifs ? Si vous avez des références je suis preneuse !
Enfin, pour terminer cet article, je dirai que Jodi Picoult a fait germer et mûrir son projet d'écriture sur le racisme, pensant au début qu'écrire sur la question raciale en étant Blanc ne pouvait pas être authentique. Finalement, on peut dire qu'elle l'a magnifiquement fait éclore en offrant une vraie leçon de vie sur le racisme en abordant un échiquier social complexe, qui continue encore aujourd'hui malgré tout de faire souffrir de nombreux individus...