Coucou mes lecteurs ! Aujourd'hui nous nous retrouvons pour une nouvelle chronique : je vous présente la pièce de théâtre La tectonique des sentiments d'Éric Emmanuel Schmitt, parue en 2008 aux éditions Albin Michel. Écrivain et réalisateur franco-belge que j'affectionne beaucoup, il est également l'auteur de Oscar et la dame rose paru en 2002, La part de l'autre sur Adolf Hitler paru en 2001 ou encore L'enfant de Noé paru en 2004. 

Résumé : 

« Peut-on passer en une seconde de l'amour à la haine ? En s'abandonnant à Richard, qui l'a conquise avec acharnement, Diane se sent à la fois heureuse et fragile. Lorsqu'elle soupçonne qu'il l'aime moins, l'orgueil l'entraîne à commettre l'irréparable... sans mesurer qu'elle sera la dernière victime de sa machination. Une comédie élégante et cruelle, voilée de tendresse, entre humour et émotion. Un suspense psychologique qui analyse les séismes de la passion amoureuse, et renoue avec les plus belles réussites théâtrales d'Éric Emmanuel Schmitt, tels ses Petits crimes conjugaux. »

La métamorphose d'un cœur blessé en esprit tortueux... Voilà bien une phrase qui résume notre œuvre. Mais que ne ferait-on pas par amour ? Diane, femme politique brillante défendant la cause des femmes semble perdre le contrôle de sa vie sentimentale. Eperdument amoureuse de Richard avec qui elle vit une relation idyllique, elle se met à douter de l'amour de son cher et tendre. Au lieu de lui en parler (souvenez-vous des bienfaits de la communication dans un couple dont je fais les mérites dans mon dernier article...), elle va se brûler. Et comme on dit, tel est pris qui croyait prendre... 

Alors qu'elle croyait ourdir une machination vengeresse, elle en sera sa propre victime. Dans cette pièce de théâtre sont décrits les ravages de l'amour, lorsqu'il devient trop passionnel... Cette femme, cette Andromaque moderne qui semble pourtant s'affirmer dans le domaine professionnel s'avère n'être soutenue que par son pilier, l'amour de Richard. Pour ne pas s'effondrer lorsque l'amour semble s'affaisser, il faut le remplacer par un autre sentiment, la haine. La passion est alors à son paroxysme puisque cette perverse machination nous dévoile un autre visage de Diane : celui d'une femme amoureuse déroutée et profondément malheureuse qui, pour se venger en oublie les dogmes et sa dignité. La géologie amoureuse qu'est La tectonique des sentiments nous offre en effet un suspense psychologique et une profonde réflexion sur ce dont l'être humain est capable par amour, notamment lorsque ce sentiment se déplace, « comme les croûtes qui forment la Terre provoquant alors des raz-de-marée, des tsunamis, des tremblements de terre et entraînant des répercussions, parfois fatales... Plus l'orgueil est grand, plus le tremblement de terre sera dévastateur. Mais pour qui ? 

J'ai beaucoup aimé cette pièce de théâtre ! Je l'ai lue plusieurs fois et ne cesse de la dévorer. D'une écriture tendre et légère, j'affectionne particulièrement la plume d'Éric Emmanuel Schmitt pour sa qualité d'écrivain à faire réfléchir son lecteur sur la vie et à sa préciosité (je pense ici notamment à l'œuvre Oscar et la dame rose, adaptée au cinéma avec Michelle Laroque, ou encore au roman L'enfant de Noé qui, tous deux ne vous laissent pas de marbre). De plus, il vous apprend à profiter de la vie comme elle est et comme elle vient, prône la simplicité et la sincérité, à défaut de simagrées... Comme il ne s'agit pas d'une longue œuvre, je ne vous en dis pas plus et vous invite à la lire (ou à me dire ce que vous en avez pensé si vous l'avez lue) !

Bonne lecture à vous et à bientôt pour une nouvelle chronique !

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